En affirmant que la mission du Conseil présidentiel de transition (CPT) pourrait dépasser la date du 7 février 2026, Fritz Jean a relancé un débat explosif sur la fin réelle du pouvoir transitoire. Ses propos, tenus alors que le CPT traverse une crise de fonctionnement, alimentent les doutes sur la volonté du Conseil de respecter son propre calendrier.
Dans l’émission « Se sa Nou Vle », le conseiller-président Fritz Jean a soutenu que si le mandat formel du CPT arrive à son terme le 7 février, « la mission qui n’a pas été accomplie peut s’étendre sur 10 à 12 mois supplémentaires ». Selon lui, la population « ne ferait pas la différence entre mandat et mission », et la priorité du Conseil reste de créer les conditions sécuritaires permettant la tenue d’élections. Une déclaration qui, malgré sa prudence apparente, ouvre clairement la porte à une prolongation de la transition.
Ces propos surviennent alors même que le CPT, notamment sous la présidence de Fritz Jean, a été critiqué pour ses blocages, ses divisions internes et son incapacité à fonctionner pleinement. De nombreux observateurs se demandent s’il parle au nom de tout le Conseil ou s’il exprime une position personnelle destinée à tester l’opinion publique. Dans un contexte politique fragile, cette ambiguïté renforce les inquiétudes sur la dérive possible de la transition.
À l’approche du 7 février, une question essentielle demeure : la transition cherche-t-elle à remplir sa mission, ou simplement à prolonger son séjour au pouvoir ?
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