Me Frandley Julien, avocat de Boulos, affirme que la procédure engagée devant la justice fédérale constitue l’élément central du dossier. Selon lui, si son client obtient la confirmation qu’il demeure citoyen américain, les autorités migratoires perdront automatiquement toute compétence pour le juger ou le maintenir en détention. Il souligne que la cour d’immigration pourrait être contrainte de reporter ou même d’annuler l’audience prévue, faute d’une décision fédérale préalable. Une telle reconnaissance rendrait, dit-il, « caduque toute poursuite engagée par l’ICE ».
En attendant ce dénouement, Boulos reste incarcéré au centre de détention de l’ICE à Miami, où il se trouve depuis son arrestation du 17 juillet 2025. Les autorités américaines l’accusent d’avoir contribué à des actions violentes et à des opérations de soutien logistique à des groupes armés en Haïti, accusations que sa défense qualifie de « politiquement motivées ». Le camp Boulos insiste sur le fait que seule la décision du tribunal fédéral permettra d’établir la base juridique réelle de sa détention.
À moins de deux mois du verdict annoncé, l’avenir légal de Pierre Réginald Boulos se joue désormais entre deux tribunaux : celui de l’immigration, prêt à statuer, et celui du fédéral, détenteur de la clé qui pourrait bouleverser toute la procédure.
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