Victime d’un malaise lors de son audition au parquet de Port-au-Prince hier mardi 4 novembre 2025, l’ancienne mairesse de l’Arcahaie, Rosemila Petit-Frère, a obtenu une autorisation temporaire de sortie pour recevoir des soins médicaux. La décision, prise par le commissaire du gouvernement Fritz Patterson Dorval, soulève des interrogations sur l’équilibre entre impératifs de santé et contraintes judiciaires.
L’incident est survenu mardi 4 novembre 2025, alors que l’ancienne élue était interrogée dans le cadre d’une procédure en cours. Selon les autorités, son état de santé s’est brutalement dégradé, nécessitant son transfert immédiat vers un établissement médical. C’est au lendemain de cet épisode que les autorités judiciaires ont délivré une permission exceptionnelle, estimant que sa prise en charge ne pouvait être différée. Aucun détail officiel n’a été communiqué sur la nature du malaise, les médecins se contentant d’évoquer une situation nécessitant « observation et traitement ».
Dans l’opinion publique, cette mesure n’est pas passée inaperçue. Certains y voient une application normale du droit à la santé, garanti même aux personnes privées de liberté. D’autres s’interrogent, évoquant le dossier judiciaire encore en cours et les rumeurs persistantes d’un éventuel transfert vers l’étranger, notamment à Cuba, pour des soins spécialisés. Le commissaire Dorval, prudent, a toutefois rappelé que la procédure se poursuit et que toute décision future devra rester conforme au cadre légal établi.
Entre exigence humanitaire et rigueur judiciaire, le cas de Rosemila Petit-Frère met à l’épreuve une nouvelle fois la capacité de l’État à conjuguer justice, transparence et respect des droits fondamentaux — un équilibre toujours fragile dans le contexte haïtien.
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