Le climat était particulièrement tendu ce week-end à Limbé après la mort d’un motard à la suite d’un échange violent avec des agents de la BSAP. Selon les informations préliminaires, l’altercation aurait dégénéré lorsque l’un des membres de la brigade, Edner Étienne, aurait ouvert le feu sur le jeune homme. La nouvelle s’est rapidement répandue dans la ville, déclenchant un mouvement de colère populaire. Plusieurs bâtiments publics ont été pris pour cible, notamment la mairie, le bureau local de la Direction Générale des Impôts (DGI) ainsi que la base de la BSAP.
La direction départementale Nord de la Police Nationale d’Haïti a réagi en ordonnant l’interpellation de cinq agents impliqués dans l’incident, dont le présumé tireur. Dans un communiqué officiel, la PNH a fermement condamné cet acte, le qualifiant d’« inacceptable » et contraire à la mission fondamentale de protection des citoyens. Elle a également appelé la population au calme, rappelant que les destructions de biens publics ne font qu’aggraver la situation et sont punies par la loi.
Alors que l’enquête se poursuit pour déterminer les responsabilités exactes, la tragédie de Limbé met une nouvelle fois en lumière les tensions persistantes entre certaines unités armées et la population, dans un contexte national déjà marqué par la méfiance et l’instabilité. La recherche de justice devra désormais s’imposer sans relancer un cycle de violence.
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