Pour les habitants du Grand Sud, cette annonce a presque valeur de signal d’espoir. Après des années de coupure, d’effondrement d’infrastructures et de déplacements souvent difficiles, l’idée de rejoindre la Floride sans passer par Port-au-Prince s’apparente à un soulagement autant qu’à une opportunité. IBC Airways prévoit des vols chaque lundi, mercredi et vendredi, avec arrivée à l’aéroport Antoine-Simon à 9h30, puis départ à 10h30. Si le terminal n’est pas encore entièrement opérationnel, une installation provisoire sous tente a été mise en place, preuve d’une volonté d’avancer malgré les limites logistiques.
Cette nouvelle connexion n’est pas seulement une facilité de déplacement : elle ouvre la porte à une circulation plus fluide des idées, des capitaux, des touristes et surtout de la diaspora, qui joue un rôle central dans la survie économique du pays. L’initiative pourrait relancer des projets hôteliers, soutenir des acteurs locaux du tourisme et redonner un souffle à une région marquée par les catastrophes naturelles et l’isolement progressif. Les familles séparées y voient aussi une manière plus simple de retisser des liens sans les obstacles habituels.
Rien n’est encore gagné, mais le ciel s’ouvre. Si cette liaison s’installe durablement et entraîne d’autres investissements, le Grand Sud pourrait enfin retrouver le chemin de son propre horizon.
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