Un investissement structurant pour reconnecter les régions isolées
La Banque mondiale vient d’approuver un financement de 80 millions de dollars destiné à moderniser plusieurs axes stratégiques, notamment la Route Nationale nº2, la route départementale 41 et le corridor frontalier menant à Ouanaminthe. Les travaux concerneront les départements de l’Ouest, du Sud, du Sud-Est, du Nord, ainsi que des zones rurales longtemps pénalisées par le manque d’entretien. Selon le ministre des Travaux publics, Raphaël Hosty, cette initiative permettra de fluidifier le transport des personnes et des marchandises tout en renforçant l’accès aux soins, à l’éducation et aux marchés locaux.
Ces investissements arrivent dans un contexte où les pluies torrentielles, les cyclones et les glissements de terrain isolent régulièrement des communautés entières. Pour Anne-Lucie Lefèbvre, responsable des opérations de la Banque mondiale en Haïti, la construction d’infrastructures résilientes est un levier essentiel pour réduire la pauvreté et créer des emplois durables. Le projet prévoit la réhabilitation de ponts majeurs – dont La Digue, Côte-de-Fer et Mahot – ainsi que la modernisation d’une centaine de kilomètres de routes rurales dans le Sud, les Nippes, la Grand’Anse et le Sud-Est. Un volet de renforcement institutionnel aidera également l’État à mieux anticiper les risques climatiques et géologiques.
Avec près de 2,9 millions de personnes attendues parmi les bénéficiaires directs et plus de 300 000 journées de travail promises à la main-d’œuvre locale, le projet « Corridors Résilients » se positionne comme une bouffée d’espoir : celle d’un pays qui reconstruit ses routes pour mieux reconstruire son avenir.
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