Port-au-Prince, 16 novembre 2025 — En publiant un avis bref mais sans équivoque, la représentation diplomatique française a annoncé la suspension de toutes ses activités consulaires. Rendez-vous reportés, accès interdit au public : la structure, habituellement très sollicitée, a choisi la prudence. Ce choix reflète un climat où chaque déplacement devient incertain, chaque trajet un potentiel risque.
Dans les dernières 48 heures, la capitale a été secouée par une nouvelle vague de vidéos circulant sur les réseaux sociaux, montrant des chefs de gangs armés promettant une démonstration de force ce lundi. Ces déclarations ont provoqué une montée d’inquiétude palpable, aussi bien chez les résidents que chez les institutions étrangères. Les forces de l’ordre, déjà sous pression, tentent de contenir des foyers d’affrontements qui surgissent sans prévenir dans plusieurs quartiers stratégiques.
Pendant ce temps, les autorités haïtiennes s’affairent à finaliser les dispositions pour les prochains comices, dans un contexte où la politique et la crise sécuritaire s’entrelacent dangereusement. La fermeture du consulat français agit comme un baromètre de cette instabilité : lorsque les chancelleries réduisent leur présence, c’est tout un pays qui mesure l’ampleur du danger.
En attendant une éventuelle réouverture, l’Ambassade de France invite ses usagers à suivre ses canaux officiels pour toute mise à jour. Mais au-delà de cette simple fermeture administrative, c’est une réalité plus lourde qui s’impose : Port-au-Prince vit au rythme d’une insécurité qui redessine chaque jour les limites du possible.
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