L’annonce, rendue publique à travers la référence ULCC/SEI/11-25-002, marque un tournant dans un dossier qui suscitait déjà de nombreuses interrogations. Au cœur des accusations : l’utilisation supposée des ressources du FNE à des fins personnelles ou contraires à la mission de l’institution. L’ULCC évoque notamment des mouvements financiers non justifiés et des choix administratifs laissant penser à une gestion opaque de fonds pourtant destinés à améliorer l’accès à l’éducation dans plusieurs départements du pays. Les enquêteurs affirment que l’ancienne direction aurait toléré, voire encouragé, des pratiques compromettant la transparence exigée dans l’administration d’un mécanisme de financement aussi stratégique.
Dans ses communications, l’ULCC rappelle que sa démarche s’appuie sur le décret du 8 septembre 2004, qui lui confère le mandat de rechercher toute personne impliquée dans des actes de corruption ou d’atteinte à la probité publique. L’organisme assure que la coopération de Jean Ronald Joseph est essentielle pour éclaircir les responsabilités et identifier les bénéficiaires éventuels des manœuvres suspectes. Par ailleurs, l’institution appelle toute personne détenant des informations sur l’ancien directeur à les transmettre sans délai, dans l’intérêt du respect de la justice et de la protection de l’argent public.
Cette affaire, qui remet une fois de plus en lumière les fragilités structurelles de la gouvernance publique en Haïti, sera un test de la capacité des institutions à faire prévaloir l’État de droit. Reste à savoir si la justice suivra son cours jusqu’au bout, dans un pays où les scandales se succèdent plus vite que les sanctions.
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