Rodrygo lève le voile : “Il fallait soigner l’homme avant le joueur”

Longtemps discret sur ses difficultés personnelles, l’attaquant brésilien du Real Madrid, Rodrygo Goes, s’est confié avec émotion au journal espagnol AS. Derrière ses dribbles et ses sourires, le jeune prodige a traversé une période sombre, faite de solitude et d’épuisement. Aujourd’hui apaisé, il revient sur cette épreuve et rend hommage à Carlo Ancelotti, qu’il décrit comme “un entraîneur, mais surtout un homme”.

Dans une rare confession accordée à AS, Rodrygo a brisé le silence sur un chapitre méconnu de sa carrière : “J’ai passé un moment très, très difficile sur le plan personnel la saison dernière… J’ai passé longtemps sans parler à personne dans ma vie.” Des mots lourds de sens, révélant la détresse psychologique d’un joueur souvent perçu comme insouciant. Il explique avoir souffert physiquement et mentalement, incapable de se ressourcer dans un calendrier infernal : “Nous jouions tous les trois jours, je n’avais pas de temps pour me remettre.”

Face à cette spirale, Carlo Ancelotti a joué un rôle déterminant. “Il a compris que je n’étais pas seulement un joueur en difficulté, mais une personne qui allait mal”, confie Rodrygo. L’Italien, fidèle à sa réputation d’humaniste, a préféré ménager son attaquant plutôt que de le pousser à bout. “Carletto m’a dit : restez calme, vous n’êtes pas apte à jouer maintenant”, raconte le Brésilien, avant d’ajouter : “Il savait qu’il fallait récupérer la personne avant le joueur.” Un geste d’empathie qui a profondément marqué le jeune madrilène.

Aujourd’hui, Rodrygo affirme avoir tourné la page. Reconnaissant envers Ancelotti, son fils Davide et l’ensemble du staff technique, il souligne aussi le rôle central de sa famille dans sa guérison : “Tout le monde m’a aidé… Maintenant, je ne ressens que de la joie, je suis heureux et très motivé à faire une super saison.” Cette renaissance, à la fois sportive et humaine, illustre la maturité d’un joueur qui a appris à s’aimer avant de vouloir briller.

Dans un football souvent obsédé par les statistiques et les trophées, Rodrygo rappelle une vérité essentielle : la victoire la plus importante reste celle qu’on remporte sur soi-même.

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