Selon une analyse publiée ce mercredi 3 septembre, l’aide publique au développement dédiée à l’éducation devrait chuter de 3,2 milliards de dollars américains par rapport à 2023, soit une baisse de 24 %. Trois grands donateurs gouvernementaux concentreraient à eux seuls près de 80 % des coupes annoncées. L’impact serait particulièrement dramatique dans les zones déjà fragilisées par les conflits et les crises humanitaires.
Les projections de l’UNICEF indiquent que le nombre mondial d’enfants non scolarisés passerait de 272 millions à 278 millions — un chiffre équivalent au total des élèves de l’enseignement primaire en Allemagne et en Italie réunis. Derrière ces statistiques se cachent des millions d’histoires d’enfants privés d’apprentissage, de protection et parfois même de leur unique repas quotidien.
Parmi les régions les plus menacées figurent l’Afrique de l’Ouest et centrale, où près de 1,9 million d’enfants pourraient quitter l’école, et le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, avec 1,4 million de déscolarisations possibles. Des pays comme la Côte d’Ivoire et le Mali subiraient des pertes allant jusqu’à 4 % de leurs effectifs scolaires. La situation est tout aussi préoccupante pour les réfugiés rohingyas : 350 000 enfants risquent de perdre définitivement l’accès à l’éducation de base, alors que les centres d’apprentissage sont menacés de fermeture faute de financements.
En conclusion, l’UNICEF exhorte les bailleurs à agir de toute urgence, en réorientant davantage de ressources vers les pays les moins avancés, en garantissant que l’éducation reste une priorité dans les crises, et en développant des solutions de financement innovantes. Sans un sursaut immédiat, le monde risque de sacrifier l’avenir d’une génération entière.
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