Le défenseur des droits humains Pierre Espérance alerte sur une vaste tentative de corruption visant à écarter le Premier ministre Michel Patrick Boisvert Fils Aimé. Des pressions seraient exercées par des acteurs puissants, tandis que certaines figures du Conseil présidentiel sont délibérément écartées des soupçons.
Dans une sortie médiatique remarquée ce lundi 4 août, Pierre Espérance, figure emblématique du RNDDH, a dénoncé une opération de corruption soigneusement planifiée pour forcer le départ du Premier ministre Fils Aimé. Selon ses propos, des promesses de faveurs politiques et financières circulent en coulisses, orchestrées par des groupes cherchant à reprendre le contrôle de l’exécutif. Cette tentative serait non seulement interne, mais également alimentée par des réseaux ayant une portée internationale.
Le militant affirme que le Département d’État américain détient des informations précises sur les commanditaires de cette initiative, sans toutefois nommer publiquement les suspects. Dans un souci de clarté, il a précisé que ni Fritz Alphonse Jean ni Edgard Leblanc Fils, deux membres influents du Conseil présidentiel, ne sont impliqués. Une manière pour lui de distinguer les ambitions destructrices de certains des efforts de stabilisation d’autres.
À l’heure où Haïti lutte pour une transition apaisée, ces révélations exposent une réalité brutale : le pouvoir reste une zone de convoitise féroce, même au prix de la démocratie fragile. Reste à savoir si ces dénonciations suffiront à freiner la mécanique de l’ombre.
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