La capitale haïtienne a replongé dans l’effroi ce jeudi 7 août 2025. Des tirs nourris ont été signalés dans plusieurs quartiers dès les premières heures du jour, témoignant d’une montée en puissance des groupes armés qui continuent d’occuper l’espace urbain en toute impunité.
Les quartiers de Cité Soleil, Delmas 31, Kenskoff et la route de l’aéroport ont connu une matinée particulièrement agitée. Selon plusieurs témoignages, les détonations d’armes lourdes ont semé la panique parmi les habitants, contraints de se cacher ou de fuir temporairement leurs domiciles. Aucune intervention rapide de la PNH n’a été observée dans les zones affectées, ce qui soulève à nouveau des questions sur l'efficacité du dispositif sécuritaire dans la capitale.
Les autorités, jusqu’ici silencieuses, peinent à contenir l’insécurité qui devient chaque jour plus structurelle. Ces violences ne semblent plus répondre à une logique politique ponctuelle, mais plutôt à un chaos durable où les bandes armées occupent le vide laissé par l’État. Pour de nombreux observateurs, la peur s’est institutionnalisée, et Port-au-Prince semble fonctionner désormais sous l’emprise parallèle de la terreur.
Pendant que les balles sillonnent les rues, les citoyens, eux, attendent toujours une réponse claire. À Port-au-Prince, le quotidien se résume à une question simple : survivre jusqu’au lendemain.
Ayiti peyi espesyal
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