Le Mouvement Unifié des Transporteurs Haïtiens (MUTH) dénonce une situation qu’il juge fabriquée de toutes pièces pour affaiblir le transport terrestre. Son coordonnateur général, Duclos Bénissoit, pointe du doigt un système verrouillé, où insécurité et blocages routiers servent de tremplin à des circuits aériens et maritimes hyper rentables.
Pour le syndicaliste, la fermeture de points névralgiques comme Gressier et Mariani ne relève pas uniquement du hasard ou de l’impuissance des autorités, mais d’une logique qui déplace la clientèle vers quelques opérateurs triés sur le volet. Il cite la compagnie Sunrise Airways, accusée de pratiquer des tarifs atteignant plus de mille dollars US pour un simple aller-retour dans le Sud, tout en engrangeant des millions de gourdes chaque mois. Même constat pour le transport maritime interurbain, qui aurait généré des dizaines de milliards en deux ans, grâce à la dépendance forcée des voyageurs.
Bénissoit en appelle au nouveau chef de la PNH, Vladimir Paraison, pour libérer l’axe de Gressier et mettre fin à ce qu’il qualifie de « marché captif imposé par la fermeture des routes ». Selon lui, rétablir la fluidité du transport routier, c’est aussi briser une chaîne d’intérêts qui étrangle l’économie et prive la population d’un droit fondamental : celui de circuler librement.
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