À peine 24 heures après la libération de l’ex-sénateur Nénel Cassy, le ministère de la Justice a tranché : Me Frantz Monclair n’est plus à la tête du parquet de la capitale. Son fauteuil revient désormais à Me Guy Alexis, transféré de la Croix-des-Bouquets vers Port-au-Prince.
Ce départ précipité soulève de nombreuses spéculations dans les couloirs du palais de justice. Pour certains, la décision ressemble à une sanction politique déguisée, une manière subtile de rappeler que certaines libérations restent sensibles dans le climat actuel. Pour d’autres, il s’agit d’un simple ajustement administratif dans un contexte où chaque geste du parquet est scruté à la loupe.
À présent, Me Guy Alexis hérite d’un poste miné par la méfiance et la pression constante de l’opinion publique. Sa capacité à résister aux influences et à restaurer la crédibilité d’une justice souvent accusée d’être instrumentalisée sera décisive dans les prochains mois.
Ce changement à la tête du parquet n’est pas qu’un jeu de chaises musicales : il reflète la fragilité persistante d’une institution qui peine à convaincre qu’elle sert d’abord le droit, et non les intérêts politiques.
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