Accusé de participation présumée à des affaires graves telles que l’enlèvement, l’assassinat et le détournement de fonds publics, Nenel Cassy faisait déjà l’objet de sanctions américaines. Son arrestation s’inscrit dans une dynamique de réactivation judiciaire qui vise à faire tomber les bastions de l’impunité en Haïti.
Selon les informations disponibles, l’opération a été orchestrée conjointement par la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ) et un juge d’instruction mandaté par les autorités compétentes. L’ancien parlementaire, membre influent du secteur oppositionnel durant les dernières années de crise politique, aurait été localisé au restaurant "La Réserve", fréquenté par des personnalités du monde politique et économique. Il n’a opposé aucune résistance lors de son interpellation.
Le nom de Cassy avait déjà été cité dans plusieurs rapports d’ONG et de médias d’investigation l’associant à des réseaux criminels opérant dans le Sud du pays. Sa proximité alléguée avec certains groupes armés actifs dans les mobilisations antigouvernementales avait nourri les soupçons. L’avis de recherche émis par la DCPJ en début d’année et les sanctions prises par le Trésor américain avaient renforcé la pression sur les autorités haïtiennes pour passer à l’action.
L’arrestation de Nenel Cassy pourrait ouvrir la voie à une série de poursuites contre d’autres anciens élus soupçonnés de dérives similaires. Si certains y voient un tournant historique vers l’établissement d’un véritable État de droit, d’autres craignent une instrumentalisation politique de la justice. Une chose est certaine : l’ère de l’immunité automatique pour les anciens détenteurs de pouvoir semble s'effriter.
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