Washington, dernier recours : Le Premier ministre haïtien en quête de soutien pour sortir de l’impasse




Le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé s’est envolé ce vendredi 11 juillet vers les États-Unis dans le cadre d’une mission officielle cruciale. Sécurité, redressement économique et relance du processus électoral figurent au cœur de son agenda diplomatique à Washington, alors qu’Haïti traverse une période de turbulence aiguë.

Dans un contexte de crise sécuritaire persistante et de paralysie institutionnelle, le chef du gouvernement haïtien entame une série de rencontres avec de hauts responsables américains. Accompagné de Mario Andrésol, Secrétaire d’État à la Sécurité publique, et de deux membres de son cabinet rapproché, le Premier ministre espère mobiliser l’appui de Washington pour relancer des projets bloqués, sécuriser le territoire, et amorcer un processus électoral crédible. Cette visite est présentée par la Primature comme une initiative de « diplomatie active » destinée à renforcer les partenariats stratégiques du pays.

Au-delà des symboles, ce déplacement reflète une réalité : l’État haïtien, affaibli, multiplie les démarches à l’international pour pallier ses limites internes. Le pari est de taille, car la confiance entre Haïti et ses alliés traditionnels s’est érodée au fil des années, à mesure que s’est installée l’impunité et que la violence s’est enracinée dans la société.

Alors que le pays attend des réponses concrètes, ce voyage à Washington apparaît comme une tentative de repositionner Haïti sur la carte des priorités diplomatiques. Mais sans actions fortes sur le terrain, les promesses d’appui risquent, une fois encore, de se dissiper dans le brouillard de l’urgence.

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