Saut-d’Eau occupée, la Vierge oubliée : Quand les armes remplacent les prières


Le 16 juillet 2025 devait, comme chaque année, rassembler des milliers de pèlerins à Saut-d’Eau, autour de Notre-Dame du Mont-Carmel. Mais cette année, les cloches sont restées silencieuses, étouffées par les rafales d’armes automatiques et l’ombre des groupes armés. Les "Talibans de Canaan" et les "400 Mawozo" règnent désormais sans partage sur cette commune du Plateau Central, transformée en zone de non-droit.

Les fidèles, éparpillés, exilés ou paralysés par la peur, n’ont pu honorer leurs traditions spirituelles. Les rues, d’ordinaire bondées de chants, de bains rituels et de cierges allumés, sont désertes. La mairesse Marie Andrée Ruth Thélus, indignée, a dénoncé une prise d’otage collective de la culture et de la foi. Elle appelle à un sursaut national pour briser l’impunité et libérer les territoires abandonnés à la violence.

Le 16 juillet noir marque une fracture symbolique : celle d’un peuple empêché de croire librement sur sa propre terre. Tant que les forces du chaos domineront, Saut-d’Eau restera orpheline de sa lumière, et la Vierge du Mont-Carmel, prisonnière du silence.


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