Dans un pays où l’État recule et où les armes dictent la loi, certaines communes refusent de plier. À l’Arcahaie, bastion historique de l’identité haïtienne, la résistance ne s’est pas faite en silence. Depuis l’attaque brutale survenue à Courjolles, dans la zone de « Bò Eddy » en octobre 2023, un homme s’est dressé, déterminé à ne pas livrer sa commune à la terreur : Jean Hervé Sainvil.
Ce nom, pour les Archelois, ne résonne pas seulement comme celui d’un magistrat, mais comme celui d’un bouclier. Un homme qui, au péril de sa vie et de ses biens, a refusé la soumission, repoussé l’effondrement. Sous sa direction, une force de résistance s’est structurée — non pas une milice sauvage, mais une coordination citoyenne, agissant de concert avec la Police Nationale d’Haïti. Ensemble, ils ont opposé une muraille humaine face aux assauts répétés de la coalition criminelle « Viv Ansanm ».
Ces hommes, pour la plupart sans grade ni uniforme, ont choisi de faire face là où tant d’autres se terrent ou fuient. Ils ont pris les armes non par goût de la guerre, mais par devoir envers leur terre. Chaque balle esquivée, chaque nuit de veille, chaque souffle retenu derrière une barricade est un acte de bravoure que l’histoire retiendra peut-être trop tard. Ce sont eux qui, dans l’ombre, ont évité le pire, ont préservé l’honneur d’une commune encore debout.
Et pourtant, malgré ces sacrifices, certains ont tenté de ternir leur engagement. Des voix politiciennes, plus préoccupées par leur capital électoral que par la sécurité du peuple, ont cherché à salir cette résistance, la traitant de milice ou de mise en scène. Mais les faits sont là : sans eux, l’Arcahaie aurait pu basculer comme tant d’autres.
Alors que la République vacille et que la peur gagne du terrain, il est vital de reconnaître ces poches de courage lucide. Jean Hervé Sainvil et les siens ne sont pas des héros parfaits — mais ils sont là. Debout. Organisés. Résolus. Et dans un pays en ruine, ils incarnent une forme rare de leadership local enraciné dans la dignité.
Dans cette lutte inégale contre les forces de destruction, ces hommes, sous la houlette d’un magistrat visionnaire, rappellent que l’ordre n’a pas totalement disparu — il survit là où des citoyens choisissent encore de résister. L’Arcahaie leur doit beaucoup. Et peut-être, Haïti tout entière aussi.
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