L’Union européenne frappe les parrains de la terreur en Haïti : Sanctions ciblées contre trois chefs de gangs

Alors que la violence s’enracine davantage en Haïti, l’Union européenne passe à l’offensive diplomatique. Trois chefs de gangs redoutés – Altès, Chéry et Larose – viennent d’être ajoutés à la liste noire des individus sanctionnés pour crimes graves et atteintes à la stabilité du pays.

Dans un geste fort de condamnation internationale, le Conseil de l’Union européenne a annoncé, ce 15 juillet 2025, de nouvelles sanctions contre Micanor Altès (Wharf Jérémie), Christ-Roi Chéry (Ti Bwa) et Jeff Larose (Canaan). Ces figures centrales de la criminalité organisée en Haïti sont accusées d’avoir orchestré des massacres, des enlèvements, des viols et le recrutement d’enfants-soldats dans un climat d’impunité totale. Altès serait à l’origine du bain de sang de décembre 2024 qui a coûté la vie à plus de 200 civils.

Ces individus sont désormais personae non gratae dans toute l’Union européenne : leurs comptes sont gelés, leurs déplacements interdits, et tout appui financier européen leur est fermé. Cette décision s’inscrit dans le prolongement d’un régime de sanctions renforcé jusqu’en juillet 2026, ciblant les auteurs de violences systémiques et d’atteintes aux institutions démocratiques en Haïti. Dans son communiqué, l’UE presse les Nations unies d’accélérer le financement de la Mission multinationale de sécurité, jugée cruciale pour inverser la spirale de chaos.

En ciblant désormais les commanditaires du désordre, l’Europe semble vouloir briser le cycle d’impunité dont jouissent les chefs de gangs haïtiens. Mais sans actions coordonnées sur le terrain, ces sanctions, aussi symboliques soient-elles, risquent de rester un simple avertissement sans véritable portée.


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