L’Artibonite, région agricole stratégique du pays, s’enlise dans l’insécurité et la peur. Après avoir incendié le commissariat de Marchand Dessalines le jeudi 17 juillet, les membres du gang "Kokorat san ras" ont poursuivi leur offensive sanglante dans la commune voisine de L'Estère. Le bilan provisoire fait état de plus de sept morts, des maisons incendiées et des familles contraintes de fuir sous les balles. La population, abandonnée à elle-même, ne sait plus vers qui se tourner. Les appels à l’aide restent sans réponse pendant que l’État, déjà affaibli, semble dépassé par la situation.
En parallèle, le Premier ministre de facto, fraîchement rentré au pays, a préféré orchestrer une mise en scène de popularité en s’entourant de sympathisants rémunérés pour un "bain de foule", ignorant la détresse criante des habitants de l’Artibonite. Ce silence officiel face à l’envahissement des villes de Lachapelle et Marchand Dessalines par des groupes armés révèle une fois de plus la déconnexion totale entre les dirigeants et la réalité du terrain.
Tandis que les civils tombent sous les balles et que les communes de l’Artibonite sombrent dans le chaos, les autorités semblent davantage préoccupées par leurs luttes internes pour le pouvoir que par la restauration de l’ordre et la protection des vies humaines.
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