Haïti plongée dans l’horreur : Le BINUH révèle 1 247 morts en trois mois de violences

Le dernier rapport du Bureau intégré des Nations unies en Haïti (BINUH) dresse un constat glaçant sur la recrudescence des violences armées entre juillet et septembre 2025. En seulement trois mois, 1 247 personnes ont été tuées, 710 ont été blessées et 145 ont été enlevées, confirmant l’ampleur du drame humanitaire et sécuritaire qui secoue le pays.

Selon le BINUH, les gangs armés continuent d’étendre leur contrôle sur de vastes portions du territoire national, notamment dans la région métropolitaine de Port-au-Prince et dans plusieurs communes de l’Artibonite. Ces affrontements sanglants, marqués par des exécutions sommaires, des incendies criminels et des déplacements massifs, ont contraint plus de 1,4 million de personnes à fuir leur domicile. Le rapport souligne également la fermeture de plus de 1 600 écoles et la destruction de nombreux centres de santé, aggravant une situation déjà marquée par la faim, la peur et l’effondrement des institutions publiques.

Au-delà des chiffres, le BINUH met en garde contre une dérive humanitaire sans précédent, où l’État semble impuissant face à la montée des groupes armés. Le document appelle à une réponse urgente mêlant appui sécuritaire, protection des civils et relèvement institutionnel, afin d’éviter une désintégration totale du pays.

Dans ses conclusions, le BINUH exhorte la communauté internationale et les autorités haïtiennes à agir de concert, rappelant que le silence et l’inaction face à 1 247 vies fauchées ne sauraient être une option.