Le séisme politique qui secoue l’Élysée n’aura pas attendu. Moins d’un mois après sa nomination et à peine une journée après l’annonce de son équipe gouvernementale, Sébastien Lecornu a choisi de quitter Matignon. Dans une lettre sobre mais lourde de sens, il évoque un « climat politique ingouvernable » et un contexte « où la confiance n’existe plus ni dans les rangs de l’opposition, ni même au sein de la majorité ». Ce départ précipité vient s’ajouter à une série de crises qui fragilisent déjà la présidence d’Emmanuel Macron, dont la légitimité est de plus en plus contestée.
La composition du gouvernement Lecornu, dévoilée le 5 octobre, avait suscité une levée de boucliers immédiate. L’opposition dénonçait une « équipe de recyclés » et un « gouvernement d’usure », tandis que des voix s’élevaient jusque dans la majorité pour critiquer certains choix controversés, comme la nomination de Bruno Le Maire aux Armées. En toile de fond, la menace d’une motion de censure planait déjà à l’Assemblée nationale, rendant la mission du nouveau Premier ministre quasiment impossible avant même son entrée en fonction.
Avec la démission de Sébastien Lecornu, Emmanuel Macron perd un nouvel atout et voit son quinquennat glisser un peu plus vers la crise. Tandis que la gauche réclame sa démission et que la rue gronde, la France s’enfonce dans une impasse politique dont nul ne perçoit encore l’issue.
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