Les États-Unis et le Venezuela s’enfoncent dans une confrontation ouverte. Lundi, Donald Trump a annoncé que l’armée américaine avait neutralisé un navire vénézuélien transportant, selon lui, des cargaisons de drogue dans les eaux internationales. Trois hommes ont été tués lors de l’opération. Caracas dénonce une attaque militaire et affirme avoir coupé ses canaux de communication avec Washington.
Depuis la fin août, des navires de guerre américains patrouillent dans la mer des Caraïbes dans le cadre d’une mission de lutte contre le narcotrafic. Après avoir revendiqué la destruction d’un premier bateau début septembre, les États-Unis confirment aujourd’hui une deuxième frappe. Pour le président Trump, il s’agit d’un message clair contre « les narcoterroristes vénézuéliens » accusés de menacer la sécurité régionale.
À Caracas, le ton est radicalement différent. Nicolás Maduro dénonce une « agression militaire » et accuse Washington de chercher à déstabiliser son pays sous couvert de lutte antidrogue. Le président vénézuélien assure que le Venezuela est prêt à défendre sa souveraineté, affirmant que son peuple est « plus uni et mieux préparé » que jamais. Dans son discours, il a officialisé la rupture des communications bilatérales, jugeant le dialogue devenu impossible.
Cette nouvelle frappe en mer illustre la spirale dangereuse dans laquelle s’enfoncent les relations entre les deux nations. Entre la logique sécuritaire de Washington et la rhétorique souverainiste de Caracas, le risque d’un affrontement direct dépasse désormais le cadre diplomatique.
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