Face à l’impasse sécuritaire et aux résultats jugés décevants de la mission kényane, les États-Unis et le Panama proposent à l’ONU de déployer une nouvelle force internationale. Composée de militaires et de civils, elle viserait à démanteler les gangs et protéger les infrastructures vitales du pays.
La situation sécuritaire en Haïti continue de se dégrader malgré la présence de la mission conduite par le Kenya. Dans un contexte de violence chronique, Washington et Panama souhaitent tourner la page de cette intervention et miser sur une nouvelle opération internationale. Le projet, soumis au Conseil de sécurité de l’ONU, prévoit l’envoi de 5 500 soldats épaulés par 50 experts civils, avec un mandat clair : frapper les gangs dans leurs bastions et sécuriser les installations stratégiques.
Cette proposition arrive alors que les bandes criminelles, mieux armées que les forces nationales, continuent d’imposer leur loi dans plusieurs zones de la capitale et de l’intérieur du pays. Meurtres, kidnappings, incendies et pillages rythment le quotidien des habitants, laissant un sentiment d’abandon et de colère. Les partisans de cette nouvelle force espèrent qu’une approche plus musclée et coordonnée permettra enfin de briser l’emprise des groupes armés.
Mais à Port-au-Prince comme dans les provinces, beaucoup se demandent si cette nouvelle mission ne sera qu’un chapitre de plus dans la longue histoire des interventions étrangères qui n’ont jamais réussi à pacifier Haïti.
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