Le Fonds National de l’Éducation (FNE) est pointé du doigt après l’octroi de 54 millions de gourdes à 17 écoles dans le département des Nippes. Plusieurs bénéficiaires auraient pourtant déjà reçu un appui financier d’autres programmes, soulevant des doutes sur la rigueur de la gestion.
Parmi les établissements cités, le Collège Frère Ardouin, déjà financé par le programme PREMESSE de la Banque mondiale, ainsi que le Collège Mixte Le Bon Samaritain et l’École Croisade Évangélique de Dufour. Des éducateurs dénoncent une incohérence : dans un pays où des dizaines d’écoles publiques manquent de toits, de bancs ou même de professeurs, pourquoi injecter de l’argent dans des institutions déjà soutenues ailleurs ?
Autre critique majeure : la rupture avec le mécanisme de gestion antérieur. Jadis, les fonds transitaient par des firmes responsables de l’exécution des projets, réduisant les risques de détournement. Aujourd’hui, les montants sont versés directement aux écoles, une méthode jugée dangereuse et propice aux arrangements douteux.
Ce dossier illustre une fois de plus l’opacité qui entoure la gestion du FNE. Reste à savoir si cette générosité sélective répond à une logique éducative ou si elle n’est qu’une façade pour nourrir la démagogie et entretenir des réseaux de clientélisme politique.
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