En pleine reconfiguration des priorités diplomatiques américaines, Donald Trump annonce à nouveau le retrait des États-Unis de l’Unesco. Derrière des arguments d’hostilité présumée envers Israël et d’agenda "woke", ce désengagement illustre une volonté affirmée de rompre avec le multilatéralisme culturel.
Donald Trump persiste et signe. Le président américain a officialisé ce mardi 22 juillet 2025 le retrait des États-Unis de l’Unesco, pour la deuxième fois en moins de dix ans. Cette décision, présentée comme une réponse aux « tendances anti-américaines et anti-israéliennes » de l'organisation onusienne, s’inscrit dans une stratégie assumée de repli nationaliste et de rejet des institutions internationales jugées trop "progressistes".
Ce retour en arrière n’a rien de surprenant : durant sa campagne présidentielle, Donald Trump avait clairement annoncé son intention de tourner le dos à une Unesco qu’il accuse de promouvoir « des causes clivantes » et un « programme woke ». En réalité, ce geste relève autant d’un calcul politique à destination de sa base conservatrice que d’une ligne de fracture idéologique sur le rôle des États-Unis dans le monde. Sous sa présidence, toute institution perçue comme critique envers Israël ou trop favorable à des discours progressistes devient persona non grata.
Du côté de l’Unesco, la directrice générale Audrey Azoulay a exprimé des regrets mesurés, soulignant que l’organisation s’était « préparée » à ce départ. Contrairement à 2017, l’effet de surprise est nul, et la structure semble moins déstabilisée. Pourtant, ce retrait n’est pas anodin : il affaiblit le financement de programmes majeurs dans les domaines de l’éducation, du patrimoine et de la liberté d’expression — autant de champs de bataille symboliques dans le contexte mondial actuel.
Ce nouveau retrait américain signe davantage qu’un désaccord ponctuel : il s’agit d’un manifeste politique, celui d’un président qui préfère l’affrontement idéologique à la coopération culturelle.
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